Éditorial 45

Courte respiration entre les numéros 43 et 44 parus au printemps 2016, respectivement consacrés aux thèmes de la fin et de l’ambition du design, et très bientôt le prochain numéro thématique dédié à la question du travail – à paraître en mars 2017 (à l’occasion de la Biennale internationale design Saint-Étienne. Les mutations du travail), Azimuts 45 prend la forme d’une extension de l’habituelle rubrique Varia, proposant quelques mélanges ou, aurait-on pu écrire dans un temps révolu, quelques miscellanées, analectes, spicilège, silves…, pièces non pas « disposées au hasard comme les arbres d’une forêt », mais suivant un ordre aussi faussement aléatoire que les anagrammes qui inaugurent le volume.

Numéro sans thème donc, mais pas sans objet, puisque le livre s’ouvre sur un long entretien avec l’artiste Alain Bublex, ex-designer pas tout à fait rangé des voitures… Suit une longue interview avec Joseph Grima, architecte-designer-chercheur co-fondateur de Space Caviar, qui s’entretient avec Daria Ayvazova (CyDRe) à propos des circonstances et conditions nécessaires pour que la recherche en design devienne efficiente. Ajoutons que le lecteur pourra prolonger la lecture de cet entretien par le compte rendu de Square meter. The quantified home, publié par le même en 2014 (à lire à la fin du numéro). Dans un tout autre registre, en écho à certains auteurs déjà présents dans les numéros récents de la revue – comme Günther Anders –, l’artiste et chercheuse Émilie Perotto (ESADSE) propose une réflexion sur le statut de l’objet sculptural à partir de Black Slide Mantra d’Isamu Noguchi, œuvre qui selon elle engage une re-définition de la sculpture et du type d’expérience esthétique que peut proposer cet art, si proche du design.

Aux amateurs d’enquêtes, nous recommandons la lecture des trois articles suivants : i) celui de François Chastanet, designer, typographe et auteur de Cholo Writing dont nous traduisons ici l’essai principal ; ii) celui ensuite de Samuel Vermeil (designer en charge de la direction graphique d’Azimuts) qui, cultivons le mystère… promène son chien dans l’histoire, en compagnie de Valentine, Milton et Procris ; iii) l’article enfin de Céline Chip, étudiant-chercheur engagée au CyDRe, où l’enquête devient le mode d’expression de la recherche graphique.

Réflexions sur la science des machines est un essai publié en 1932 par l’ingénieur-philosophe Jacques Lafitte. Mal connu, ce texte a pourtant beaucoup influencé Simondon, qui le cite et le commente largement. Nous proposons à nos lecteurs un large choix de textes, qui occupent la canonique section Anthologie d’Azimuts.

Enfin : Back Office va rejoindre bientôt le happy few des revues de recherche en design graphique. En guise de bienvenue (… et par curiosité surtout !), nous avons recueilli les intentions de l’équipe éditoriale, emmenée par Anthony Masure, qui expose ici l’origine et les premiers moments du projet, centré sur la création numérique. Le numéro se termine par les contributions de Camille Chatelaine et Camille Lamy (CyDRe), qui exposent des recherches en cours, puis par les comptes rendus.

Comme à l’accoutumée, nous remercions toutes celles et ceux qui ont contribué à la parution de ce numéro : les auteurs, traducteurs et relecteurs d’abord, pour leur générosité et leur disponibilité ; les étudiants-chercheurs du CyDRe aussi et bien sûr, qui travaillent sans relâche à la production des contenus d’Azimuts, dont la conception graphique fait partie intégrante. Enfin, pour leur soutien à la revue, merci à nos lecteurs et à nos fidèles abonnés, qui pourront bientôt poursuivre l’expérience en ligne à l’adresse suivante : revue-azimuts.fr

Sommaire nº 45
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